mercredi 5 novembre 2008

Mercredi 17 octobre 2007: Le Kurdistan par les cartes.

Les rumeurs d’une attaque de l’armée turque contre le PKK (parti des travailleurs du Kurdsitan) en Mésopotamie grandissent suffisamment pour regarder la géographie. Les cartes sont, une fois de plus, indispensables pour comprendre l’importance de la problématique kurde et les conséquences de toute action militaire dans une région hautement fragilisée par l’occupation anglo-américaine et la tentation d’attaques ciblées contre la Perse. La Turquie, puissance historique, est la plus tentée par l’action armée contre le PKK installé dans le Kurdistan autonome. Les généraux turcs ont une armée éprouvée, est-elle suffisante pour lutter dans des régions montagneuses face à une guérilla ? Les exemples récents sont là pour inciter à la prudence : Afghanistan, Mésopotamie.
Rappelons que le Kurde est un musulman sunnite (une minorité est chrétienne). Il n’est ni arabophone, ni turcophone. Sa langue est d’origine indo-iranienne.










La dernière carte émane des partis kurdes désireux d’avoir un Etat maximal. La prolongation du Kurdistan jusqu’à la mer Méditerranée est sujette à caution. Le port d’Iskenderun est visé. Le débouché sur la mer paraît vital. Les Français, puissance mandataire en Syrie, l’avaient cédé à la Turquie en 1938. Il faut prendre cette carte avec précaution.
La réalisation d’un Etat Kurde n’est évidemment pas réalisable : la Turquie, la Perse, la Syrie ne souffriront pas de la moindre diminution territoriale. Le Kurdistan ainsi dessiné exploserait tout l’Orient.



Le Kurdistan revendiquant une existence pleine et entière remet en cause toutes les frontières tracées par les puissances victorieuses (France, Royaume-Uni) de l’empire Ottoman en 1918.
La réflexion n’est pas close. Jacques Chirac n’avait-il pas raison de craindre l’ouverture de la boîte de Pandore en 2003 ?


©copyright Jean Vinatier 2007

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