mercredi 5 novembre 2008

Mercredi 1er août 2007 : l’été des bubbles

Les différentes places financières sont agitées par les doutes sur la solidité du crédit immobilier américain. A travers ces secousses sévères, ce sont toutes les places de la planète argent qui vacillent. Est-ce un krach ? L’économie est bonne, la croissance est là, la santé des entreprises est indéniable. Nous ne sommes pas a priori dans le cas d’un krach ; mais n’oublions pas la métamorphose du capitalisme, passé de l’entreprise à la finance. La prise du pouvoir capitaliste par les fonds de pension a balayé la pratique traditionnelle. La montée ultra-rapide de l’Asie accélérant les délocalisations au nom de la rentabilité immédiate, se conjugue avec l’émergence de populations épargnantes nouvelles et voraces alors que les instruments de contrôle ne sont guère fiables.
Les intérêts sont énormes outre les fonds, ce sont toutes les banques, les compagnies d’assurance qui ont plongé des deux mains dans cet étourdissement financier happées par des gains faciles, aisés. Le grain de sable vient de deux points : du yen qui cesse petit à petit d’être rentable, de la faillite des ménages américains incapables de rembourser des prêts. Ce qui se dévoile sous nos yeux est une chaîne entière où chaque maillon loin de consolider le précédent reporte sur le successeur la fragilité.
Ces bubbles financières devraient en toute logique semer la panique si les entreprises n’étaient pas en aussi bonne santé. A travers cette tempête dont on ignore la durée, il est bon de regarder les piliers entrepreneuriaux bien dans le sol.
Ces bubbles financières n’échapperont pas aux incidences politiques, géopolitiques. En son centre est le dollar, monnaie-monde plus que monnaie seulement nationale. Si Washington se croit suffisamment en puissance pour déstabiliser les nations émergentes, la douche froide sera glaciale. Dans ce domaine également sa capacité de nuisance rapetisse.
Imaginons la tempête financière comme un nuage laissant derrière elle ce qui est véritable, ce serait une nouvelle bonne.
JV©2007

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